Le permis probatoire du jeune conducteur

Les jeunes conducteurs, bien que l’examen du Code de la route soit passé, ont une véritable aventure à mener avant de devenir des conducteurs comme les autres. Cela se symbolise en particulier par le permis probatoire. Ce permis, sorte d’examen continu, est régi par des règles un peu particulières à découvrir dans les lignes qui suivent.

Le permis probatoire, une chance à exploiter

Avant toute chose, il ne faut pas considérer le permis probatoire comme une sanction. Il a été instauré dans le courant de l’année 2004 dans l’optique de sensibiliser les jeunes conducteurs à une conduite plus sécuritaire. Ils étaient alors, et de très loin, les premiers touchés par la mortalité routière. La sensibilisation à ce fléau : l’instauration de ce permis de conduire spécial jeune, rappelant ainsi à chaque instant qu’une conduite inappropriée pouvait se solder par un retrait du permis de conduire, en plus bien entendu des risques encourus par la conduite elle-même. Le permis probatoire a connu depuis lors des aménagements dont l’application aux personnes qui se sont vu soustraire le permis de conduire suite à décision judiciaire. Celles-ci, comme le jeune conducteur, doivent se soumettre aux règles qui définissent le permis probatoire, en particulier en ce qui concerne la période probatoire.

Les points du permis de conduire probatoire

Concrètement, le permis de conduire probatoire du jeune conducteur est une autorisation de conduire avec un capital de 6 points. Le conducteur qui n’est pas en période de probation a quant à lui un capital de 12 points. Le jeune conducteur se voit attribuer ce capital total des 12 points au bout d’une période de deux ans, au rythme de 3 points par an, s’il n’y a pas d’infraction au Code de la route. Ce schéma est valable s’il a passé l’examen du permis de conduire avec une formation à la conduite accompagnée. Dans le cas d’un permis obtenu par la voie traditionnelle, il faut un délai de 3 ans sans infraction, au rythme de 2 points par an, pour obtenir le maximum de 12 points.

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En cas de retrait de point

Le fait d’être responsable d’une infraction rend passible d’une suppression de points. Le permis probatoire ne signifie pas qu’il est retiré à la moindre erreur de conduire puisqu’il y a un capital de 6 points au début de la période. S’il y a une perte de points sur ce permis de conduire, il est possible d’en récupérer en passant un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Cette perte doit être de moins de 3 points en une ou plusieurs fois. Le participation au stage se fait sur la base du volontariat. Au-delà de 4 points perdus, ce stage devient même obligatoire. Il permet de récupérer 4 points et il est plafonné au nombre de points permis par la période probatoire de son permis. Cela est fonction du fait d’être en première, deuxième ou troisième année de votre permis probatoire. La difficulté de ce permis est que les points perdus ne sont pas récupérés en cours de période probatoire, comme c’est le cas avec un permis classique au bout d’un délai d’un ou deux ans.

En cas de manque de point

Chacun fait en sorte d’être irréprochable mais les erreurs existent, car la période d’examen continu est longue. Donc, si à la fin de la période probatoire, le jeune conducteur n’a pas tous ses points mais n’a pas un solde nul, le total de ses points est directement reporté sur le permis traditionnel et la remontée des points se fait, comme pour tout permis, à l’expiration de l’infraction. Il peut donc tout à fait continuer à conduire après sa période probatoire.

Situation d’annulation du permis

Au cours de la première année, en cas de perte totale des 6 points du permis de conduire, le jeune conducteur perd tout. La perte des points et du permis sont définitifs. Il lui faut alors reprendre les démarches de A à Z, et donc passer l’examen du Code de la route et la pratique. La période probatoire sera remise à zéro aussi.

Le permis probatoire est souvent vu comme une période difficile par le jeune conducteur car elle ne laisse que peu le droit à l’erreur. C’est une façon efficace de sensibiliser à l’importance du respect du Code de la route, au-delà de la simple réussite à l’examen. On se rend compte aussi statistiquement que la plupart des jeunes s’en sortent en réalité très bien avec cette période probatoire grâce à une méthode d’examen continu qui ne peut que leur être bénéfique.

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