Faut-il autoriser le signalement des radars ?

Sous quelles formes peuvent se présenter les avertisseurs de radars ?

Les signalements de radars prennent aujourd’hui la forme d’une information communautaire, partagée et alimentée par les utilisateurs d’applications comme Waze ou encore Coyote. Ce signalement des zones de radars crée une polémique car le rôle des radars est justement de sanctionner les excès de vitesse des automobilistes en les dissuadant de rouler trop vite, et ainsi de diminuer le risque d’accident. Cependant, des signalements de zones de radars sont déjà mises en place par l’État dans des endroits où le risque d’accident est élevé. Ainsi pourquoi interdire les partages communautaires d’informations alors que l’État délivre déjà ces informations ?

Des signalements de radars existent déjà et sont mis en place par l’État

Des panneaux du code de la route existent, pour avertir les usagers de la route qu’ils entrent dans une zone où des radars sont présents. Ces panneaux servent à taire la polémique selon laquelle les radars ne seraient utiles que pour remplir les caisses de l’État, car le réel but de ceux-ci est de diminuer la vitesse des usagers dans des endroits à risque. Ainsi, étant conscients de la présence de ces radars, les automobilistes sont encouragés à réduire leur vitesse de conduite, ce qui limite le risque d’accident.

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Les avertisseurs de radars vont-il à l’encontre de l’utilité des radars ?

Les avertisseurs de radars ne sont donc pas incompatibles avec l’utilité du radar, qui est de réduire la vitesse des conducteurs. Ils servent au contraire de forte dissuasion, et ne semblent donc pas aller à l’encontre du but de l’utilisation des radars. Étant avertis de leur présence, les conducteurs redoublent donc d’attention et le risque d’accident de la route diminue. C’est pour cette raison que le gouvernement a récemment décidé de ne pas sanctionner les informations circulant sur des applications telles que Waze qui concerne la présence de radars dans des zones définies.

La dernière décision de la Cour de Cassation concernant les avertisseurs de radars

En 2016, la Cour de Cassation a décidé de relaxer un groupe d’aveyronnais qui avait partagé sur le réseau social Facebook des informations concernant l’emplacement des points de contrôle de vitesse sur les routes de la région. Elle a ainsi fait part de son opinion selon laquelle ces informations ne nuiraient pas à l’utilité des radars.

Le problème que posent les excès de vitesse par inadvertance

Le signalement des radars permettrait également d’éviter ce que l’on peut appeler des “excès de vitesse par inadvertance”, car l’automobiliste n’est pas toujours conscient que sa vitesse est supérieure à la limitation en vigueur. Par ailleurs, en 2016,  le sénateur Alain Fouché avait proposé de supprimer l’amende de 68 € qui sanctionnait les excès de vitesse inférieurs ou égaux à 10 km/h. Il s’est ensuite justifié en disant que cette proposition ne concernait pas les grandes infractions routières ni les responsables d’accidents de la route mais simplement des usagers qui n’avait pas nécessairement regardé leur compteur au moment du contrôle.

Cela renforce l’idée selon laquelle les avertisseurs de radars permettrait d’éviter ces infractions.

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